Les bienfaits de la nature sur la santé mentale des enfants

15 novembre 2024

Dre Marie-Claude Geoffroy, auteure principale d’une étude récente, a exploré l’impact de deux heures de classe par semaine passées en nature sur la santé mentale des enfants de 10 à 12 ans. Publiée dans JAMA Network Open, l’étude a impliqué plus de 500 enfants du Québec, dont certains présentaient des symptômes marqués d’anxiété, de dépression ou d’autres troubles émotionnels.

Les résultats ont montré que les enfants les plus vulnérables au départ ont présenté les plus grands progrès, devenant plus calmes, détendus et attentifs après avoir passé du temps en nature. Cette intervention, combinant des activités éducatives en plein air et des exercices de santé mentale, a révélé des bénéfices significatifs, en particulier pour ceux ayant les symptômes les plus graves.

Cette approche, peu coûteuse et accessible, pourrait offrir une stratégie efficace pour soutenir les enfants vulnérables et réduire les inégalités en matière de santé mentale dans le milieu scolaire. L’équipe de recherche prévoit maintenant d’adapter cette approche pour les adolescents, en mettant l’accent sur le bien-être, la réduction de l’écoanxiété et la connexion avec la nature.

Cette idée a germé pendant la pandémie. On s’inquiétait alors pour la santé des enfants qui, chaque jour, passaient des heures et des heures à l’intérieur de leur école. J’ai passé beaucoup de temps au parc avec mes enfants et j’ai pu constater que ça nous faisait le plus grand bien, à eux comme à moi. Alors, j’ai pensé à une intervention gratuite et accessible, soit permettre à des écoliers et écolières de passer du temps dans la nature, puis mesurer les effets sur leur humeur et leur comportement.
– Dre Marie-Claude Geoffroy