30 mars 2025, Journée mondiale des troubles bipolaires – Des forces pour aujourd’hui, de l’espoir pour demain
La journée internationale des troubles bipolaires vise à sensibiliser le monde entier au trouble bipolaire, une condition de santé mentale caractérisée par des changements d’humeur extrêmes entre la dépression et la manie.
Ces changements d’humeur, souvent disproportionnés ou sans rapport avec les événements de la vie, affectent les pensées, les émotions, la santé physique, le comportement et le fonctionnement général d’une personne. Le trouble bipolaire peut être difficile à diagnostiquer en raison de ses symptômes variés.
Les épisodes de dépression dans le trouble bipolaire ressemblent à d’autres formes de dépression, tandis que les épisodes maniaques impliquent une humeur exceptionnellement élevée et d’autres symptômes qui peuvent entraver le fonctionnement quotidien.
- Trouble bipolaire de type I : Caractérisé par un ou plusieurs épisodes maniaques, souvent entrecoupés d’épisodes de dépression, qui tendent à devenir plus fréquents avec le temps.
- Trouble bipolaire de type II : Implique un ou plusieurs épisodes hypomaniaques (une humeur moins intense mais toujours élevée) et au moins un épisode dépressif, sans antécédents d’épisodes maniaques complets.
La vision de la Journée mondiale du trouble bipolaire est d’éliminer la stigmatisation sociale et la discrimination associées au trouble bipolaire. Grâce à la collaboration internationale, la Journée mondiale du trouble bipolaire cherche à éduquer des populations diverses sur le trouble bipolaire, à améliorer la sensibilité envers la maladie et à fournir un accès aux dernières recherches et aux meilleurs traitements.
Au Douglas, plusieurs cliniciens-chercheurs travaillent sur les troubles bipolaires, dans l’espoir de trouver de nouvelles et meilleures façons d’aider les personnes vivant avec la maladie.
L’objectif de notre recherche est d’améliorer les traitements des troubles bipolaires en évaluant l’efficacité de nouveaux composés et en explorant de nouvelles voies de traitement tout en offrant une approche globale du traitement et de l’autonomisation des personnes souffrant de ces conditions grâce à la psychoéducation. Nous voulons nous assurer que nos patients puissent atteindre leurs objectifs de vie avec une stabilité de l’humeur et un niveau de fonctionnement optimal.
– Dr. Serge Beaulieu, chercheur au Centre de recherche Douglas et chef médical du programme des troubles bipolaires à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas
Les recherches du Dr Serge Beaulieu se concentrent sur l’efficacité de différents types de traitements médicaux, y compris le brexpiprazole, la cariprazine et le cannabidiol (CBD) comme traitements de la dépression bipolaire. Il dirige également une grande étude canadienne, financée par les IRSC, sur l’utilisation de l’activité circadienne et des habitudes de sommeil pour développer un système de classification des troubles bipolaires. L’espoir est que cette approche, déjà soutenue par des données préliminaires, permette une meilleure caractérisation de la maladie des patients et conduise à des traitements plus personnalisés et efficaces.
Les troubles cognitifs ont longtemps été sous-estimés dans le trouble bipolaire, et de nouveaux modèles de compréhension doivent être établis afin de proposer des interventions personnalisées. Notre approche innovante des liens entre la cognition et le travail nous permettra de développer des modèles spécifiques pour le trouble bipolaire et d’améliorer la qualité de vie.
– Dr. Delphine Raucher-Chéné’s, chercheuse au Centre de recherche Douglas et psychiatre au programme des troubles bipolaires à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas
Le programme de recherche de la Dre Delphine Raucher-Chéné se concentre sur le développement d’une compréhension globale de la psychopathologie cognitive des maladies mentales graves (c’est-à-dire le trouble bipolaire et les troubles du spectre de la schizophrénie), à travers les différentes étapes, de la neuroimagerie à la remédiation. Ses projets actuels visent à relier la psychopathologie à ses bases neurovasculaires d’une part, et aux déterminants sociaux d’autre part.
Dans mes recherches, je me concentre sur l’identification des biomarqueurs associés à la suicidabilité à ses débuts dans le trouble bipolaire. Comprendre ces marqueurs neurobiologiques peut aider à informer des interventions personnalisées et à améliorer les résultats pour les jeunes individus confrontés à cette condition.
– Dr. Anthony Gifuni, Chercheur au Centre de recherche Douglas et psychiatre à l’Institut universitaire en santé mentale Douglas
Dr Anthony Gifuni travaille à la clinique des troubles bipolaires du Douglas, spécialisé dans l’aide aux jeunes adultes nouvellement diagnostiqués avec un trouble bipolaire. Ses interventions aident à les guider à travers les défis de la maladie à ses débuts. Le trouble bipolaire peut être profondément perturbateur, mais avec le bon soutien, les individus peuvent progressivement s’adapter et développer des stratégies efficaces pour gérer leur condition.
En cette Journée mondiale du trouble bipolaire, je tiens à reconnaître la résilience de ceux qui vivent avec cette condition et à exprimer mon engagement à faire progresser les soins cliniques et la recherche pour les soutenir.
– Dr. Anthony Gifuni