Ce mois-ci, Cerveaux en santé, vies en santé a souligné dans sa série, “Fellow Feature”, Emmanuel Olarewaju, un candidat au Ph.D. au Centre d’excellence pour la santé mentale des jeunes, travaillant auprès de Dr Lena Palaniyappan.
M. Olarewaju a rejoint le Douglas en 2022, où il poursuit des études doctorales dans le Programme intégré de neurosciences de McGill (IPN).
En août 2022, il a obtenu une bourse de Cerveaux en santé, vies en santé pour mener son projet, “Le parler et la désorganisation motrice dans la psychose : une étude neurocomportementale [Speech and Motor Disorganization in Psychosis: A Neurobehavioural Study].”
Traduction du contenu en anglais de CSVS
Emmanuel Olarewaju est étudiant au doctorat IPN au Centre d’excellence en santé mentale des jeunes, Centre de recherche Douglas. Son projet, intitulé Langage interpersonnel et désorganisation motrice dans la psychose : une étude neurocomportementale, relève du thème de recherche 4 de Healthy Brains, Healthy Lives, Population Neuroscience and Brain Health.
Qu’est-ce qui vous a poussé à poursuivre votre cursus actuel ?
La prévalence de la déconnexion sociale dans notre société m’a inspiré à poursuivre un doctorat. en neurosciences et étudier le lien entre l’engagement social et les résultats en matière de santé mentale. L’engagement social est un processus dynamique impliquant une communication interdépendante. Au cœur de cette interdépendance se trouvent les connexions interpersonnelles médiatisées par une compréhension partagée. Ma recherche met en évidence ces connexions interpersonnelles en mesurant les cerveaux et les corps en communication simultanée. J’ai l’intention d’identifier la synchronisation qui oscille entre les personnes dans divers états mentaux pour établir des métriques biosociales de la connectivité interpersonnelle. Je prévois que ces mesures de connexion interpersonnelle peuvent être utilisées pour les évaluations de la santé mentale et les traitements ultérieurs.
Quel est votre domaine de recherche et quelles sont les implications futures de votre projet ?
Je mène des recherches en neurosciences sociales dans le but exprès de proposer des solutions innovantes en santé mentale. Pour atteindre cet objectif, je mets en œuvre, à ma connaissance, le premier projet de recherche à utiliser l’hyperscanning (c’est-à-dire l’imagerie multi-cérébrale), des mesures comportementales et une analyse vidéo pour étudier la désorganisation interpersonnelle chez les patients atteints de schizophrénie. Grâce à une enquête scientifique rigoureuse, j’ai l’intention de développer des thérapies qui réduisent l’isolement social, la dépression, la toxicomanie et le suicide chez les personnes atteintes de psychose. À long terme, je prévois de rechercher des opportunités pour poursuivre cette recherche en neurosciences sociales et de concentrer son application sur des solutions thérapeutiques, d’intelligence artificielle et de robotique pour l’amélioration sociale.
Quels sont les défis auxquels vous faites face en tant que stagiaire ou dans votre recherche ? Comment essayez-vous de les surmonter ?
En neurosciences cognitives, la pratique de longue date consistant à étudier les humains isolément a créé un gouffre énorme dans notre compréhension des mécanismes sous-jacents de l’interaction sociale naturaliste en temps réel. En d’autres termes, ceux qui contrôlent les leviers du pouvoir ont tendance à négliger la recherche en neurosciences sociales malgré son immense importance pour la société. Cette réalité rend difficile l’obtention de financement et de collaboration en matière de recherche. Malgré ces défis, j’ai la chance d’avoir été associée à la Dre Lena Palaniyappan, une superviseure incroyablement solidaire, capable de sortir des limites et de reconnaître l’urgence de mon travail dans le monde d’aujourd’hui. Nous essayons de surmonter ces défis grâce à de solides recherches empiriques et à un plaidoyer continu.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans (votre) recherche ?
Mes recherches sont à la pointe de ce que l’on sait sur les mécanismes de la connexion humaine. Cette réalité garantit que j’apprends toujours tout en étant motivé par la créativité inhérente à la recherche novatrice. Ces aspects de mon projet de recherche me tiennent intrigué et je reviens pour en savoir plus.
Quelle activité ou passe-temps non scientifique aimez-vous le plus ?
J’adore jouer de la guitare et écrire de la musique chaque fois que j’en ai l’occasion. Je suis un grand fan de rester en bonne santé en allant régulièrement au gymnase. Je suis aussi un fier fan de jeux vidéo et de mangas.
De quelle réalisation êtes-vous le plus fier cette année ?
Cette année, j’ai accompli trois objectifs majeurs dont je suis très fier. Tout d’abord, avec l’aide de la formidable équipe du Centre d’excellence pour la santé mentale des jeunes, j’ai obtenu l’approbation du comité d’éthique de la recherche pour mener ma nouvelle étude en neurosciences sociales. Deuxièmement, j’ai soumis mon M.Sc. thèse pour publication dans une revue renommée. Troisièmement, j’ai rédigé un article sur l’utilisation de l’imagerie multi-cérébrale dans la recherche sur la schizophrénie qui sera soumis à un examen par les pairs dans les mois à venir.