14 juin 2023
Le 30 mai 2023, le Journal of the Psychiatry & Neuroscience a publié un article intitulé ” Opening up mental health research “, rédigé par Isabel Bacellar, Geneviève Morin, Sylvanne Daniels, Gustavo Turecki, Lena Palaniyappan, et Martin Lepage. L’objectif de cet article est de partager l’expérience du Douglas avec d’autres organisations dans l’esprit de la Science ouverte. L’article explore certains des défis et des solutions potentielles à considérer lors de l’adoption de la Science Ouverte dans la recherche en santé mentale.
Les troubles de la santé mentale posent des problèmes complexes qui nécessitent une accélération de la découverte et du développement de traitements efficaces. La Science ouverte offre un cadre de collaboration et de partage des connaissances qui peut permettre de relever ces défis. Le concept de Science ouverte, tel que défini par l’UNESCO, vise à rendre les connaissances scientifiques accessibles, réutilisables et disponibles pour tous, favorisant les collaborations scientifiques et profitant à la société dans son ensemble.
“Nous espérons inciter d’autres établissements à s’inspirer de notre expérience et à rejoindre le mouvement de la Science Ouverte dans le domaine de la recherche en santé mentale.”
– Isabel Bacellar, Coordonnatrice du programme science ouverte
La Science ouverte a le potentiel d’accélérer les collaborations mondiales et les avancées dans la compréhension et le traitement des troubles de la santé mentale. Cet article examine les avantages et les défis de la mise en œuvre de la Science ouverte dans la recherche en santé mentale, en mettant l’accent sur les types de données sensibles et diversifiées, la co-conception de projets avec les participants à la recherche et l’intégration de la Science ouverte dans les soins de santé mentale. Les auteurs présentent une étude de cas du Douglas, qui est devenu le premier organisme de recherche canadien dédié à la recherche en santé mentale à adopter les principes de la Science ouverte au niveau institutionnel. L’article décrit le parcours du Douglas dans l’adoption des principes de la Science ouverte, en soulignant l’importance de l’engagement des dirigeants, de la recherche de ressources et d’alliés, de l’identification des besoins spécifiques et de la définition des principes directeurs. Le Douglas dispose d’une équipe de Science ouverte qui a joué un rôle crucial dans cette transformation. L’équipe Science ouverte se consacre au soutien des chercheurs.
La recherche en Science ouverte implique de rendre les résultats de la recherche, y compris les données, les publications et les outils, trouvables, accessibles, inter-opérables et réutilisables. Si le partage de données ouvertes peut être très gratifiant, il présente également des défis, en particulier lorsqu’il s’agit de traiter différents types de données. Les données de modèles animaux peuvent nécessiter des solutions techniques, telles que la normalisation des formats de données et l’utilisation de plateformes appropriées, tandis que le traitement de données sensibles provenant de populations vulnérables implique des considérations éthiques et juridiques. L’article souligne la nécessité de politiques imposant la transparence dans la gestion et le partage des données de recherche.
Bien que les préoccupations relatives à la sécurité des données et à la confidentialité des participants soient valables, des stratégies peuvent être employées pour maximiser l’accès aux données tout en respectant les responsabilités juridiques et éthiques. Les auteurs plaident en faveur d’une approche de conception de codes qui implique les participants à la recherche et les utilisateurs des services de santé dans l’élaboration des pratiques de Science ouverte. La Science ouverte a également le potentiel de stimuler l’innovation et la collecte de données par le biais de partenariats public-privé et de la science citoyenne, accélérant ainsi les découvertes dans le domaine de la santé mentale.
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